
Le Produit Intérieur Brut (PIB) de la Hongrie a augmenté de 4,9 % en 2022, après une croissance de 7,1 % en 2021. Cependant, les performances économiques du pays au quatrième trimestre étaient inférieures à celles du troisième trimestre, selon les données publiées par l’Office Central des Statistiques (KSH).
Au dernier trimestre 2022, le PIB de la Hongrie a augmenté de 0,4 % selon les données brutes et de 0,9 % selon les données corrigées des variations saisonnières et rapprochées par rapport à la période correspondante de l’année précédente.
Des croissances significatives par rapport à l’année précédente ont été enregistrées notamment dans la construction de véhicules automobiles, de remorques et de semi-remorques, ainsi que dans celle d’équipements électriques au sein de l’industrie et surtout dans les activités immobilières ainsi que dans le transport et l’entreposage parmi les services marchands. En revanche, le secteur de l’agriculture a enregistré un ralentissement notable et a ralenti la croissance.
La Commission Européenne (CE) a relevé ses prévisions de croissance du PIB de la Hongrie pour 2023 à 0,6 % dans ses prévisions d’hiver, selon un rapport de l’agence de presse MTI. Toutefois, la projection a été relevée de 0,1 % dans une prévision publiée en novembre.

Croissance du PIB de la Hongrie. Source: https://economy-finance.ec.europa.eu/
La croissance économique de la Hongrie devrait rester « modérée » en 2023, l’économie s’adaptant progressivement à la hausse des prix de l’énergie, selon la CE. La consommation des ménages devrait se resserrer au tournant de 2022/23 à cause de l’inflation élevée. Les investissements devraient également diminuer, sous l’effet d’une demande plus faible, de la hausse des coûts d’emprunt et des efforts d’assainissement budgétaire. En effet, selon l’Office Central des Statistiques (KSH), en janvier 2023 le taux d’inflation s’élevait à 25,7%.

Taux d’inflation de la Hongrie.
Source: https://www.ksh.hu/?lang=en
La CE a déclaré que les perspectives économiques de la Hongrie restent sensibles au regard des investisseurs mondiaux et a noté l’exposition du pays aux variations des prix de l’énergie et aux perturbations potentielles de l’approvisionnement, en raison de sa forte dépendance à l’égard des importations d’énergie et des possibilités limitées de diversification des importations à court terme. Elle ajoute que les risques d’inflation sont orientés à la hausse, car les anticipations pourraient s’ancrer à un niveau élevé. Alors que la croissance des exportations devrait ralentir en fonction de la demande extérieure, les importations devraient connaître un ralentissement encore plus marqué, la demande intérieure d’énergie s’adaptant à la hausse des prix. Le solde extérieur devrait donc s’améliorer, soutenu également par la modération supposée des prix des produits de base énergétiques par rapport aux niveaux de 2022. La croissance économique devrait s’accélérer progressivement au cours de la période de prévision, avec le recul de l’inflation et l’amélioration de la demande extérieure.
Sources :