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Alessandro Farina figure parmi les hommes d’affaires les plus en vue de Hongrie

Le Boom Magazin a récemment publié la deuxième édition de son nouveau livre « 365 üzleti történet » (365 histoires d’affaires) qui vise à raconter des histoires inspirantes et intéressantes de 365(+1) hommes et femmes d’affaires. Bien que la plupart des histoires aient été écrites pendant l’année de Covid-19, la majorité d’entre elles n’ont rien à voir avec la pandémie. Les personnes présentées dans ce livre racontent souvent des histoires du passé qui les ont inspirées, les ont poussées à se dépasser et ont finalement fait d’elles les personnes qu’elles sont aujourd’hui.

C’est l’histoire de M. Alessandro Farina, fondateur du ITL Group.En la lisant, vous en apprendrez plus sur la façon dont il est arrivé en Hongrie, sur sa première expérience à la gare et sur la façon dont, malgré toutes les difficultés initiales, il en est venu à aimer sa nouvelle patrie.

Au nom d’ITL Group et d’Economia.hu, nous tenons à remercier Boom Magazin et toutes les personnes qui ont rendu ce livre possible. En ces temps de grande incertitude et de détresse, commencer chaque journée avec un peu de positivité est un excellent moyen de faire face aux défis que la période à venir nous réserve.

l’histoire de Alessandro

En 1492, Christophe Colomb a découvert l’Amérique.

Exactement 500 ans plus tard, je suis arrivé en Hongrie et j’ai découvert mon Amérique !

J’étais un jeune homme bien élevé de 24 ans, fils d’une lignée de riches entrepreneurs. Depuis plus de 100 ans, notre nom domine la ville de Vérone dans les domaines du commerce, du journalisme, de la culture et de l’agriculture. Il ne fait aucun doute que nous avons laissé la marque de notre passage. Mais chaque époque a sa propre histoire, et malheureusement, après tant de gloire, l’entreprise familiale, sous la domination du grand-père, est entrée en crise dans les années 1970, entraînant avec elle tout le patrimoine accumulé par les générations précédentes. L’activité a été fermée sans laisser traîner de dettes (contrairement aux irrégularités qui sont commises aujourd’hui). L’entreprise portait le nom de la famille et à cette époque l’honneur jouait un rôle important.

Tous les amis que je fréquentais étaient des enfants d’entrepreneurs qui avaient encore un patrimoine solide et une activité à gérer pour leur avenir (en réalité, la plupart d’entre eux ont ensuite perdu l’entreprise au cours des trente années suivantes en raison de diverses difficultés et des crises économiques qui ont suivi… Nous verrons plus tard comment ils feront face à Covid19).

En 1992, dès que j’ai terminé avec succès mes études d’économie et de commerce, j’ai décidé de tenter une première expérience à l’étranger. Franchement, je ne connaissais pas le monde… sans parler de la Hongrie !

À l’époque, l’absence d’internet ne facilitait certainement pas la recherche de contacts dans d’autres pays pour un garçon de mon âge, et j’ai donc confié cette tâche aux connaissances de mon père. Quelques semaines plus tard, d’autres amis de la famille me donnent l’occasion d’effectuer un stage d’un an dans une société de conseil en anglais basée à Budapest.

Je prends donc mon premier train pour les pays de l’Est… l’aventure commence !

J’arrive un soir de février sous une tempête de neige. Dès que je descends du wagon, un grand homme habillé noir s’approche de moi et me demande : « Tu veux changer ta monnaie? ». – J’étais pris au dépourvu – j’ai pris 100 marks allemands et je lui ai demandé : « Combien ? ». Le monsieur sort un paquet de billets et me les donne. Je n’avais aucune idée de la valeur du forint et je ne saurai jamais s’il m’a arnaquer…

J’ai pris un vieux taxi et je suis arrivé à l’hôtel Stadion (mon budget était limité). Le hall de l’hôtel était rempli de « jeunes femmes » qui attendaient des clients. Un spectacle curieux et intéressant pour un bon Italien de bonne famille …

Je pensais être arrivé en ville… et en fait, j’étais arrivé au Far West.

A partir de ce moment, les aventures et les anecdotes de toutes sortes et de toutes les couleurs se sont succédées. Du beau et du laid… des intoxications alimentaires, dues au manque d’hygiène dans les restaurants, aux vols de voitures (dans les premières années, j’ai subi trois tentatives par an à cause de la plaque d’immatriculation italienne), mais aussi de pouvoir découvrir et connaître ce merveilleux pays que j’ai pu parcourir de long en large pour mon travail.

A cette époque, encore dominée par la Trabant, avec des vêtements en viscose vert pois ou aubergine, où l’on traitait avec des entrepreneurs ou des directeurs de coopératives à travers le pays, il était normal de boire un mauvais café avec un morceau de sucre qui ne fondait jamais et une palinka à 9 heures du matin.

Ce qui, pour beaucoup d’entre vous, représentait la normalité d’un passage d’époque, était à mes yeux la scène d’un opéra kafkaïen que j’adorais et dont je tombais amoureux chaque jour.

Dans les années qui ont suivi, j’ai pu tester mes compétences dans de nombreux domaines (conseil, mode, immobilier, énergie, industrie, commerce…) avec des résultats parfois louables, parfois moins, mais je ne regrette aucune des entreprises créées ou fermées, car chacune d’entre elles a ajouté un morceau à ma vie et m’a permis de rencontrer des personnes merveilleuses.

28 ans ont passés depuis mon arrivée à Budapest, j’ai construit avec succès ma société de conseil pour assister les investisseurs étrangers et je peux dire que la plus grande valeur de ma présence est précisément de pouvoir interpréter au mieux ces différences culturelles que je vois en partie encore aujourd’hui et qui créent souvent des points de rencontre et de confrontation.

28 ans se sont écoulés depuis mon arrivée et aujourd’hui encore je crois fermement aux valeurs éthiques et morales qui ont guidé chacun de mes choix, où l’argent n’est pas la fin mais le moyen, le résultat d’un bon travail fait avec passion et amour.

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